-
Par pulsatilla le 1 Septembre 2020 à 12:26
Il y a eu l'empereur Frédéric Barberousse .
Moi , je suis Barbeverte , le Roi Lion .
L'été me pare de cette barbiche , l'éternelle jeunesse , en somme !
Cela ne déplaît pas à ma voisine la sirène , qui sourit ...
Mon frère qui me tourne le dos ne se doute de rien ...On me dit qu'il est resté glabre .
Et le pigeon reste à l'écart la haut : il se demande si c'est contagieux !
Chaque année ce phénomène se produit , et chaque année , c'est nettoyé .Mon intention n'est pas de dénoncer quoi que ce soit !
10 commentaires -
Par pulsatilla le 17 Août 2020 à 12:22
Si beaucoup ont été démolis ou se sont écroulés au fil du temps , les fours à pain d'antan , encore debout , ou mieux , entretenus ou rénovés , sont un élément attachant du petit patrimoine rural du Puy-de-Dôme .
Jusqu'à la Révolution , les paysans faisaient leur pain soit dans un four individuel, soit dans un four communal , soit dans le four appartenant au seigneur et dans ce cas , c'était obligatoire . Cela dépendait de la province et de l'importance de la seigneurie .
Le seigneur devait entretenir le four et le chemin y conduisant , moyennant une redevance (four banal ).
Parmi les fours qui subsistent , certains sont encore allumés quelquefois dans l'année , et notamment pour les fêtes du pain . Les habitants peuvent y apporter à cuire leurs pompes aux pommes , leurs tourtes et leurs pâtés .
Dans les hameaux et même les villages , il est parfois difficile de photographier ces fours lorsque rien n'est fait pour les mettre en valeur -c'est un euphémisme ...Poubelles , poteaux électriques , véhicules divers son les grands ennemis !
En voici quelques unes , encore tout pimpants !
Four banal de Villeneuve-Lembron , à côté du château .
Four du petit hameau de Champclos (Pignols ), dont le nom évoque les tournois du Moyen-Age .
Celui du hameau de Peyreret (Montmorin ) , avec sa croix .
Dans un hameau proche d'Antoingt .
Celui-ci se situe dans un hameau de Saint-Victor-la Rivière , au Breuil ., à 1000m d'altitude .
Il fait plaisir à voir dans son écrin de passeroses , à côté de l'abreuvoir fleuri lui aussi , et avec ses abords soignés .
22 commentaires -
Par pulsatilla le 19 Mars 2020 à 11:24
La famille seigneuriale des Mercoeur était une branche de la famille des Comtes d'Auvergne .
Au IXème siècle , ils firent édifier leur château à la frontière du Lembron et du Cézallier ,à 5km à l'ouest d'Ardes sur Couze (63) dont on voit encore un vestige (Le Doigt de Mercoeur ) Après la guerre de Cent Ans , leur château ayant été détruit , les seigneurs de Mercoeur s'installèrent au château d'Ardes qui fut comme tant d'autres démoli en 1633 sur ordre de Richelieu
Cette famille compta parmi ses membres Odilon de Mercoeur , le principal organisateur de l'empire religieux de Cluny .
Entre 1162 et 1171 , Etienne de Mercoeur , dont le père était mort en Italie au monastère italien de St-Laurent d'Oulx, entreprit de lui édifier une chapelle Il choisit un site étroit et sauvage à 2 km d'Ardes , près d'une source , au bord de la Couze , qui se nomme aujourd'hui " La Rivière l'Evêque ", Etienne étant évêque de Clermont .
Le moines italiens révéraient St Jean l'Evangéliste et les Mercoeur Ste Madeleine ...Il fut donc décidé de construire l'édifice avec deux chapelles superposées , pour s'adapter au site .
C'est ce qui reste de cet édifice qui excite la curiosité lorsqu'on l'aperçoit en se dirigeant vers Ardes-sur-Couze. De loin , j'avais cru à tort à un édifice templier .
Aujourd'hui, le bâtiment , assez défiguré , est à vocation agricole Il abrite pourtant des peintures murales et autres vestiges de sa vocation première .
24 commentaires -
Par pulsatilla le 19 Février 2020 à 11:06
A la jonction des communes de Riom et de Saint-Beauzire (63), près d'une ferme , se dresse une croix de taille modeste ( 170 cm ) , Elle intrigue mais il faut s'approcher pour le remarquer car les mousses et les lichens incrustés sur la pierre font concurrence au dessin .
Sur le croisillon , on voit trois mains
Et sur le dé , les mains encore et un M à l'intérieur d'un G.
Renseignements pris , ce serait le monogramme de Gabriel Malet de Vendègre , dont ces trois mains constituaient le blason .Ce blason montrait trois mains d'argent (droit de haute , moyenne et basse justice ) Cette famille anoblie au XVIème siècle avait plusieurs possessions en Limagne .
Le livre de Jacques Beaudoin "Les croix du Massif Central " classe cette croix parmi les croix de bornage et plus particulièrement parmi les croix de justice, correspondant aux confins des juridictions .
Il y a , près de l'église de Saint-Beauzire ,une croix plus traditionnelle mais qui charme par son côté naïf : petit Christ aux cheveux nattés
Et Vierge orante
Autre exemple de croix de bornage : une croix de sauveté : "Le territoire entourant un monastère nouvellement fondé était délimité par une ceinture de croix à l'intérieur de laquelle on proclamait le droit d'asile .En voici une à La Sauvetat (63) qui date du XIII ème siècle .
22 commentaires -
Par pulsatilla le 13 Février 2020 à 11:49
Lorsque je vais tenter d' observer des oiseaux dans la Zone Humide d'Aydat , je passe par le petit hameau de Ponteix devant une fontaine très inhabituelle dans la région .
Elle est le plus souvent à contre-jour et ceci ajouté au fait qu'elle est en pierre de Volvic rend la photo un peu hasardeuse pour moi !
En cherchant des renseignements à son sujet , je viens de découvrir quelque chose de peu banal ...
Dans les années 1900 , il y eut à Ponteix l' abbé Royer , personnalité originale et charismatique . . Passionné de photographie , il parcourait sa région pour fixer sur la pellicule les paysages de sa région .Il était aussi l'auteur de feuilletons qui paraissaient dans le journal La Croix .
Mais surtout il était animé par un esprit de mission et rêvait d'établir quelque part dans le monde une paroisse dédiée à la Vierge . Or à cette époque , le gouvernement canadien cherchait à peupler la province du Saskatchewan .
L'abbé Royer partit donc pour le Canada en 1906 et en 1908 il y établit la paroisse N-D d'Auvergne dans le sud du Saskatchewan , qui deviendra Ponteix en 1914 .
Le 25 mai 2000 , Aydat et Ponteix en Saskatchewan ont signé un pacte d'amitié !
Mais revenons à la fontaine .
De part et d'autre de la croix : la Vierge et St Jean.
Un dragon ailé entoure sa queue autour de la croix
et crache de l'eau dans une vasque soutenue par un curieux personnage .
Cette fontaine du milieu du XIXème siècle serait l'oeuvre d'un sculpteur de Volvic, Channeboux ,
Dans la petite église à une nef , on peut voir un chemin de croix peu banal lui aussi , réalisé par Robert de Rosa : 14 plaques émaillées (émail champlevé ) montées sur altuglass . La particularité est que le Christ n'y a jamais de visage . L'artiste s'en explique :"J'ai voulu me placer sur le plan du mythe plutôt que sur celui de l'Histoire . Le disque lumineux et rayonnant représente la lumière qui éclaire les hommes et son combat non-violent au milieu des ténèbres ."
24 commentaires -
Par pulsatilla le 8 Novembre 2019 à 12:21
L'existence d'un vignoble auvergnat et de la production de vin datent de la période gallo- romaine comme l'attestent les passionnantes fouilles effectuées sur l'oppidum de Corent (18km au sud de Clermont-Ferrand ) , qui était probablement la capitale des Arvernes .
On y a trouvé en quantité des amphores vinaires , des cruches , des gobelets et aussi les vestiges d'une échoppe de marchand de vin , des caves etc....
Le vignoble auvergnat a prospéré au cours des siècles , et avec lui tout le négoce qui en découlait .
I l s'étendait en gros de Riom au Nord à Issoire au sud , entre la Chaîne des Puys et la rivière Allier .Il couvrait 34000 ha après la Révolution .Au 19ème siècle , il était de 28000 ha .
Mais la catastrophe que fut le phylloxera àn la fin du 19ème siècle , et au fil des ans l'exode rural et l'urbanisation l'ont considérablement réduit et vers les années 2000 il ne couvrait plus que 1000 ha , une grande partie exploitée par des vignerons professionnels et le reste en exploitation familiale .
Les vins que l'on regroupe sous l'appellation "Côtes d'Auvergne " ne vous sont sans doute pas inconnus : Madrargue , Châteaugay, Chanturgue , Corent , Boudes .
Vignes à Boudes .
Vignes à Corent .
Dans tous les villages de la région , même si les vignes ont parfois totalement disparu , subsistent les vestiges pittoresques de ce passé .
Les typiques "maisons vigneronnes " qui se serrent les unes contre les autres dans des rues parfois étroites et escarpées : le rez-de-chaussée est tout entier réservé au travail de vigneron et on accède à l'habitation par un escalier extérieur .
Chaque église avait son Saint-Verny (1271-1287), patron des vignerons de Limagne , dont le culte venu de Rhénanie (Werner) s'est solidement implanté au 17ème siècle .
Il était très sollicité par tous ces travailleurs de la vigne pour qui elle était tout leur gagne-pain et sa statue pouvait même subir des représailles en cas de mauvaise récolte ( quarantaine , petit plongeon dans l'Allier , chapeau arraché , mise au piquet dos tourné aux fidèles ... ) - et cela s'ajoutant aux caprices toujours redoutés de Dame Nature , on comprend son expression souvent préoccupée .
Il fallait aussi avoir l'oeil sur ceux qui chapardaient le raisin...
L'alambic fait encore son apparition ici et là ...
Tout ce qui sort de là est à consommer avec modération comme disent les gens prudents !
Et surtout ne croyez pas Alexandre Vialatte lorsqu'il plaisantait :"Munissez-vous toujours de lainages lorsque vous allez en Auvergne .Tout y est aigrelet : le fond de l'air , le fromage , le vin et le son de la vielle !" . Les viticulteurs qui restent sont très impliqués et il faut être un passionné pour exercer ce métier .
Pour finir , une petite suggestion de Pierre Dac : "Greffez des plants de rosiers sur des plants de vigne : ça fera du vin rosé naturel ! "
22 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique