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    Il y a eu l'empereur Frédéric Barberousse .

    Moi , je suis Barbeverte , le Roi Lion .

     

    Barbeverte .

    L'été me pare de cette barbiche  , l'éternelle jeunesse , en somme !

     

    Barbeverte .

    Cela ne déplaît pas à ma voisine la sirène  , qui sourit ...

     

    Barbeverte .

     

    Barbeverte .

     

    Mon frère qui me tourne le dos ne se doute de rien ...On me dit qu'il est resté glabre .

     

    Barbeverte .

    Et le pigeon reste à l'écart la haut : il se demande si c'est contagieux !

     

    Barbeverte .

     

     

    Chaque année  ce phénomène se produit  , et chaque année , c'est nettoyé .Mon intention n'est  pas de dénoncer quoi que ce soit !

     

     


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    Si beaucoup ont été démolis ou se sont écroulés au fil du temps , les fours à pain d'antan , encore debout , ou mieux ,  entretenus ou rénovés , sont un élément attachant du petit patrimoine rural du Puy-de-Dôme .

    Jusqu'à la Révolution , les paysans faisaient leur pain soit dans un four individuel, soit dans un four communal , soit dans le four appartenant au seigneur et dans ce cas , c'était obligatoire . Cela dépendait de la province et de l'importance de la seigneurie .

    Le seigneur devait entretenir le four et le chemin y conduisant , moyennant une redevance (four banal ).

    Parmi les fours qui subsistent , certains sont encore allumés quelquefois dans l'année , et notamment pour les fêtes du pain . Les habitants peuvent y apporter à cuire leurs pompes aux pommes , leurs tourtes et leurs pâtés .

    Dans les hameaux et même les villages , il est parfois difficile de photographier ces fours lorsque rien n'est fait pour les mettre en valeur -c'est un euphémisme ...Poubelles , poteaux électriques , véhicules divers son les grands ennemis !

    En voici quelques unes , encore tout pimpants !

     

     

    Vieux fours .

    Four banal de Villeneuve-Lembron , à côté du château .

     

     

    Vieux fours .

    Four du petit hameau de Champclos (Pignols ), dont le nom évoque les tournois du Moyen-Age .

     

     

    Vieux fours .

    Celui du hameau de Peyreret (Montmorin ) , avec sa croix .

     

     

    Vieux fours .

    Dans un hameau proche d'Antoingt .

     

    Vieux fours .

     

     

    Vieux fours .

     

     

    Vieux fours .

     

     

    Vieux fours .

     

     

    Vieux fours .

     

     

    Vieux fours .

     

     

    Vieux fours .

     

    Celui-ci se situe dans un hameau de Saint-Victor-la Rivière , au Breuil ., à 1000m d'altitude .

    Il fait plaisir à voir dans son écrin de passeroses , à côté de l'abreuvoir fleuri lui aussi , et avec ses abords soignés .


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    La famille seigneuriale des Mercoeur était une branche de la famille des Comtes d'Auvergne .

    Au IXème siècle , ils firent édifier leur château à la frontière du Lembron et du Cézallier ,à 5km à l'ouest  d'Ardes sur Couze (63) dont on voit encore un vestige (Le Doigt de Mercoeur ) Après la guerre de Cent Ans , leur château ayant été détruit , les seigneurs de Mercoeur s'installèrent au château d'Ardes qui fut comme tant d'autres démoli en 1633 sur  ordre de Richelieu

    Cette famille  compta parmi ses membres Odilon de Mercoeur , le principal organisateur de l'empire religieux de Cluny .

    Entre 1162 et 1171 , Etienne de Mercoeur , dont le père était mort en Italie au monastère italien  de St-Laurent d'Oulx, entreprit de lui édifier une chapelle Il choisit un site étroit et sauvage à 2 km d'Ardes , près d'une source , au bord de la Couze , qui se nomme aujourd'hui  " La Rivière l'Evêque ", Etienne étant évêque de Clermont .

    Le moines italiens  révéraient St Jean l'Evangéliste et les Mercoeur Ste Madeleine ...Il fut donc décidé de construire l'édifice avec deux chapelles  superposées , pour s'adapter au site .

    C'est ce qui reste de cet édifice qui excite la curiosité lorsqu'on l'aperçoit en se dirigeant vers Ardes-sur-Couze. De loin , j'avais cru à tort à un édifice templier .

     

     

    Aujourd'hui, le bâtiment , assez défiguré , est à vocation agricole Il abrite pourtant des peintures murales et autres vestiges de sa vocation première .

     

     

     


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    A la jonction des communes de Riom et de Saint-Beauzire (63), près d'une ferme ,  se dresse une croix de taille modeste ( 170 cm ) , Elle intrigue  mais  il faut s'approcher pour le remarquer car les mousses et les lichens  incrustés sur la pierre  font concurrence au dessin .

     

     

    Sur le croisillon , on voit trois mains 

     

     

    Et sur le dé , les mains encore et un M à l'intérieur d'un G.

     

     

    Renseignements pris , ce serait le monogramme de Gabriel Malet de Vendègre , dont ces trois mains constituaient le blason .Ce blason montrait trois mains d'argent (droit de haute , moyenne et basse justice ) Cette famille anoblie au XVIème siècle avait plusieurs possessions en Limagne .

     

     

    Le livre de Jacques Beaudoin  "Les croix du Massif Central "   classe cette croix parmi les croix de bornage et plus particulièrement parmi les croix de justice, correspondant aux confins des juridictions .

    Il y a , près de l'église de Saint-Beauzire ,une croix plus traditionnelle  mais qui charme par son côté naïf : petit Christ aux cheveux nattés

     

     

    Et Vierge orante 

     

     

    Autre exemple de croix de bornage : une croix de sauveté : "Le territoire entourant un monastère nouvellement fondé était délimité par une ceinture de croix à l'intérieur de laquelle on proclamait le droit d'asile .En voici une à La Sauvetat (63) qui date du XIII ème siècle .

     

     


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    Lorsque je vais tenter d' observer des oiseaux dans  la Zone Humide d'Aydat , je passe  par le petit hameau de Ponteix  devant une  fontaine  très inhabituelle dans la région .

     

    Une fontaine-calvaire .

     Elle est le plus souvent  à contre-jour et ceci ajouté au fait qu'elle est en pierre de Volvic rend la photo un peu hasardeuse pour moi !

    En cherchant des renseignements à son sujet , je viens de découvrir quelque chose de peu banal ...

    Dans les années 1900 , il y eut à Ponteix l' abbé Royer ,  personnalité originale et charismatique . . Passionné de photographie , il parcourait sa région pour fixer sur la pellicule les paysages de sa région .Il était aussi l'auteur de feuilletons qui paraissaient dans le journal La Croix .

    Mais surtout il était animé par un esprit de mission et rêvait d'établir quelque part dans le monde une paroisse dédiée à la Vierge . Or à cette époque , le gouvernement canadien cherchait à peupler la province  du Saskatchewan .

    L'abbé Royer partit donc pour le Canada en 1906 et en 1908 il y établit la paroisse N-D d'Auvergne dans le sud du Saskatchewan , qui deviendra Ponteix en 1914 .

    Le 25 mai 2000 , Aydat et Ponteix en Saskatchewan ont signé un pacte d'amitié !

    Mais revenons à la fontaine .

     

    Une fontaine-calvaire .

     

    De part et d'autre de la croix : la Vierge et St Jean.

    Une fontaine-calvaire .

     

    Un dragon ailé entoure sa queue autour de la croix

     

    Une fontaine-calvaire .

     

    et crache de l'eau dans une vasque soutenue par un curieux personnage .

     

    Une fontaine-calvaire .

     

    Une fontaine-calvaire .

     

    Une fontaine-calvaire .

     

    Cette fontaine du milieu du XIXème siècle  serait l'oeuvre d'un sculpteur de Volvic, Channeboux ,

     

    Dans la petite église à une nef , on peut voir un chemin de croix peu banal lui aussi , réalisé par Robert de Rosa : 14 plaques émaillées (émail champlevé ) montées sur altuglass  . La particularité est que le Christ n'y a jamais de visage . L'artiste s'en explique :"J'ai voulu me placer sur le plan du mythe plutôt que sur celui de l'Histoire . Le disque lumineux et rayonnant représente la lumière qui éclaire les hommes et son combat non-violent au milieu des ténèbres ."

     

    Une fontaine-calvaire .

     


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    Un long passé viticole .

     

    L'existence d'un vignoble auvergnat et de la production de vin datent de la période gallo- romaine comme l'attestent les passionnantes fouilles effectuées sur l'oppidum de Corent (18km au sud de Clermont-Ferrand ) , qui était probablement la capitale des Arvernes .

     

    Un long passé viticole .

     

    On y a trouvé en quantité des amphores vinaires , des cruches , des gobelets et aussi  les vestiges d'une échoppe de marchand de vin , des caves etc....

    Le vignoble auvergnat a prospéré au cours des siècles , et avec lui tout le négoce qui en découlait .

    I l s'étendait en gros de Riom au  Nord à Issoire au sud , entre la Chaîne des Puys et la rivière Allier .Il couvrait 34000 ha après la Révolution .Au 19ème siècle , il était de 28000 ha .

     

    Un long passé viticole .

     

    Mais la catastrophe que fut le phylloxera àn la fin du 19ème siècle , et au fil des ans  l'exode rural et l'urbanisation l'ont considérablement réduit et vers les années 2000  il ne couvrait plus que 1000 ha , une grande partie exploitée par des vignerons professionnels et le reste en exploitation familiale .

    Les vins que l'on regroupe sous l'appellation "Côtes d'Auvergne " ne vous sont sans doute pas inconnus : Madrargue , Châteaugay, Chanturgue , Corent , Boudes .

     

    Un long passé viticole .

    Vignes à Boudes .

     

     

    Un long passé viticole .

    Vignes à Corent .

     

    Dans tous les villages de la région , même si les vignes ont parfois totalement disparu , subsistent les vestiges pittoresques  de ce passé .

    Les typiques "maisons vigneronnes " qui se serrent les unes contre les autres dans des rues  parfois étroites et escarpées : le rez-de-chaussée est tout entier réservé au travail de vigneron et on accède à l'habitation par un escalier extérieur .

     

     

    Un long passé viticole .

     

     

    Un long passé viticole .

     

    Chaque église avait son Saint-Verny (1271-1287), patron des vignerons de Limagne , dont le culte venu de Rhénanie (Werner) s'est solidement implanté au 17ème siècle .

     

    Un long passé viticole .

     

    Un long passé viticole .

     

    Un long passé viticole .

     

     

    Un long passé viticole .

     

     

    Un long passé viticole .

     

    Il était très sollicité par tous ces travailleurs de la vigne pour qui elle était tout leur gagne-pain et sa statue pouvait même subir des représailles en cas de mauvaise récolte ( quarantaine , petit plongeon dans l'Allier , chapeau arraché , mise au piquet dos tourné aux fidèles ... ) - et cela s'ajoutant aux caprices toujours redoutés de Dame Nature  , on comprend  son expression souvent préoccupée .

     

    Un long passé viticole .

     

    Il fallait aussi avoir l'oeil sur ceux qui chapardaient le raisin...

     

    Un long passé viticole .

     

    L'alambic fait encore son apparition ici et là ...

     

    Un long passé viticole .

     

    Tout ce qui sort de là est à consommer avec modération comme disent les gens prudents !

     

    Et surtout ne croyez pas Alexandre Vialatte lorsqu'il plaisantait :"Munissez-vous toujours de lainages lorsque vous allez en Auvergne .Tout y est aigrelet : le fond de l'air , le fromage , le vin et le son de la vielle !" . Les viticulteurs qui restent sont très impliqués et il faut être un passionné pour exercer ce métier .

     

    Pour finir , une petite suggestion de Pierre Dac : "Greffez des plants de rosiers sur des plants de vigne : ça fera du vin rosé naturel ! "

     


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