Un ruisseau bondit en chantonnant  à travers champs...

Tout autour , les fleurs se débrouillent pour être vues dans l'herbe haute

En le suivant , nous arrivons à un verger qui dresse au soleil ses vieux pommiers 

Leurs fleurs nous offrent leur discret parfum

Souhaitons que toute cette générosité printanière conduise à une belle récolte ....

Le vert revient doucement , timide ou insolent , discret ou flashy . Les ombres sont encore dures mais plus pour longtemps ,le paysage s'adoucit  lentement....

Et les amoureux depuis quelques jours sont sûrs de leurs charmes

Tellement sûrs qu'ils n'hésitent plus...

 Il fait tout gris , mais ça pousse et les champs de colza , cà et là  remplacent le soleil et répandent leur odeur sucrée ...

Dans le bois maigrelet qui entoure l'étang ,les jeunes euphorbes toutes tendres accueillent les premières punaises

Et leurs premiers papillons

L'ocre et le beige dominent encore .

Chez les végétaux ,il traine encore quelques punks

Quelques mitaines  usées jusqu'à la corde sont devenues inutiles

Les stellaires  apportent leurs  légères notes blanches 

Des oiseaux ont le toupet de chanter sans se montrer et j' essaie mentalement de transcrire leur chant en sons connus de manière à mettre plus tard un nom sur les chanteurs.

Les berges de l'étang sont désertes , l'eau est basse et encombrée d'algues .Tout se tait à mon arrivée .Je me fais oublier ,et au bout d'un moment ,les grenouilles se font réentendre .Quelques voix timides d'abord , puis des vagues de sons impressionnantes . C'est le moment où on se conte fleurette et où on se  se fait beau  ,tentateur , irrésistible !

La nature change vite de visage  .D'autres spectacles nous attendent ...

Le printemps était là officiellement , calendrier à l'appui ; il était même arrivé en avance  : le bleu , le vert , les fleurs , les bourgeons ,la douceur , il avait ouvert sa valise et nous offrait tout cela ...

Et puis , avant hier soir , saute d'humeur .Les nuages sont revenus insidieusement

Et hier matin , après une nuit de vent bruyant , il faisait gris et froid . Le Puy de Dôme avait remis son cache-nez des mauvais jours  

Les pâquerettes ne voulaient pas ouvrir leurs volets  

La rivière avait repris son air renfrogné

Les canards boudaient dans l'herbe à l'abri d'un mur

Et les nuages s'installaient pour un temps indéterminé

Mais les oiseaux ,très haut dans les arbres  , chantaient pour faire revenir le soleil ...

A l'étang de la forêt ,la saison des amours est terminée pour les crapauds  et la survie de l'espèce est assurée 

Quelques rares individus solitaires rêvassent encore dans l'eau

Tout autour ce sont encore les coloris de l'hiver

Mais la lumière est de retour  

Et , en y regardant bien , la forêt révèle toujours quelques sortilèges 

une pierre en forme de crâne....

ou un chien en mousse...