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Par pulsatilla le 27 Février 2018 à 19:15
D'abord quelques précisions pour ceux d'entre vous qui déplorent que ces usines soient laissées à l'abandon .
Ce site est très escarpé , ce sont des gorges qui voient peu le soleil , qui sont humides et froides pendant les longs hivers auvergnats .
Voici une photo prise sur Internet (sous un article " Fabre/Speller architectes ") qui vous le montre mieux que des mots .
Vous voyez le parcours encaissé de la Durolle .
Les bâtisses aujourd'hui désaffectées , longues et étroites s'adossent à la roche , utilisant les moindres parcelles disponibles et leur accès est peu commode .Je ne vois pas bien comment on pourrait y aménager des logements ni qui voudrait les habiter .
La ville fait ce qu'elle peut pour tirer parti de ce secteur .
Des panneaux explicatifs pour les curieux de ce passé industriel le jalonnent .
Deux curieuses statues se font face .
ainsi commentées ...
Deux centres culturels actifs y ont trouvé place , le Creux de l'Enfer qui invite les artistes à venir y créer et qui ensuite expose leurs oeuvres .
et l'usine Du May où est retracé le passé de cette usine , où un étage est consacré à l'activité économique actuelle et à la valorisation des savoirs-faire : métal , plasturgie , emballage , agroalimentaire ...Le dernier étage est réservé aux expositions temporaires .
Plus loin , dans un secteur où il devait y avoir aussi des tanneries , la vallée a été aménagée en jardin public qui longe l'arrière d'anciennes manufactures , entre la Durolle et la ville haute , escarpée et aux nombreuses boutiques et maisons anciennes .
Cette ville haute qu'on peut rejoindre de là par des rues pentues ...
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Par pulsatilla le 24 Février 2018 à 17:26
Quand on parle de la ville de Thiers , on pense aussitôt "coutellerie " et en effet , elle en reste la capitale française dont elle a fait a fait la prospérité depuis le XIVème siècle .
Forge , trempe , émouture, façonnage , montage du manche, sculpture , gravure , polissage sont les étapes nécessaires à la fabrication d'un couteau .
Dans cette vitrine on voit représenté un émouleur , à qui incombait la mise au tranchant de la lame , dont dépend la qualité du couteau .L'émouleur avait besoin de l'eau de la Durolle pour actionner la meule ( un moulin à eau ou " rouet" entraînait plusieurs meules ). Il travaillait 12 heures par jour , sans arrêt éclaboussé par l'eau et l'hiver dans le froid (quand le gel ne le contraignait pas au chômage ) et la tuberculose le guettait .Il dressait parfois son chien à se coucher sur ses jambes pour lui apporter un peu de chaleur .
Bien sûr , au cours des siècles , les procédés de fabrication en considérablement changé , surtout à partir du début du XIXème .Avec l'apparition des machines-outils utilisant la force hydraulique de l'impétueuse Durolle qui coule en contrebas de la ville , l'usine l'emporta sur l'atelier.
Vers 1850 , les industries du cuir et du papier qui utilisaient elles aussi les eaux de la Durolle , très propices parce que contenant très peu de calcaire ,vont s'effacer devant la coutellerie .
La moindre portion de rivière va être utilisée .
Sur à peine 3 km , 140 écluses métamorphosèrent les gorges de la Durolle
Les usines étaient collées les unes aux autres .
Certaines empiètaient sur le lit de la rivière , on y accèdait par des passerelles .
Dans ce site austère , encaissé , les conditions de travail étaient très dures : bruit cyclopéen des découpeurs métalliques , des étaux limeurs , des martinets à ressort , des marteaux-piqueurs , auquel se mêlait le fracas de la rivière , rougeoiement de la fournaise , chaleur torride de la forge...Les accidents n'étaient pas rares : membres happés par les courroies , mains coupées par les machines , corps broyés par l'éclatement des meules .Des femmes et des enfants travaillaient aussi dans ces manufactures .
Et puis vint l'électricité ...et la coutellerie émigra dans la plaine . La vallée des usines est désormais désaffectée et la Durolle est peu à peu rendue à elle-même.
Certaines usines ont été transformées en lieux culturels , comme le Creux de l'Enfer et l'Usine du May devenue Maison de l'Aventure Industrielle .
George Sand , qui avait fait un court séjour à Thiers avait été frappée par la rudesse de la vie des couteliers et en 1860 elle écrivit La Ville Noire , un des premiers romans à situer son intrigue dans le monde du travail et qui a pour cadre ce site . C'est après l'avoir lu que j'ai eu la curiosité d'aller voir ce site .
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Par pulsatilla le 4 Octobre 2017 à 13:13
Je venais de passer devant l'église de Montferrand
Surveillée de près par les gargouilles ...
Je flânais dans ce quartier vénérable où le campanile me fit remarquer que je n'étais pas en avance (un scoop ! )
Quand mon regard fut attiré par l'ancienne maison de l'apothicaire ...
Regardez bien tout en haut , à droite et à gauche ...
L'apothicaire qui n'a jamais pris sa retraite en six siècles ...
Et son patient qui attend ...
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Par pulsatilla le 3 Avril 2017 à 12:16
Slobo (Jevtic Slobodan ) , né en 1934 en Serbie est en France depuis 1965 et en Auvergne depuis 1969 . Architecte , décorateur , metteur en scène , peintre (thèmes privilégiés : espace, cosmos...) son oeuvre artistique est foisonnante .
Il a aussi réalisé de nombreux trompe-l'oeil afin de métamorphoser quelques murs par trop rébarbatifs et d'humaniser discrètement le paysage urbain .Les sujets choisis ,souvent empruntés au terroir , traités avec beaucoup de simplicité et de bonhomie , créent un lien entre les générations...
Voici quelques unes de ces réalisations :
Aubière (63)
Billom (63)
Billom (63) Supermarché .
Gimeaux (63)
La Roche-Blanche (63)
Saint-Eloi-les-Mines (63)
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Par pulsatilla le 8 Mars 2017 à 13:40
Rouillas-Haut fait partie des 17 villages qui composent la commune d'Aydat , bien connue des touristes par son lac .
Ses maisons de pierre aux couleurs sombres ( il y a une soixantaine d'habitants )bordent de petites rues qui grimpent , certaines sont rénovées d'autres attendent leur heure . Nombreux , d'anciens abreuvoirs et des fontaines témoignent de l'activité agricole d'autrefois .Une petite chapelle reste vaillamment debout .
Des poules bavardes s'offusquent à votre passage ... ...
Dans cette ambiance bucolique et dans ce cadre sans sophistications , les fables de La Fontaine qu'on peut découvrir çà et là sur les murs des maisons ou sur des dispositifs installés à cet effet (il y en a une bonne trentaine ) ont une résonance toute particulière . Et la comédie humaine restant ce qu'elle est ,elles sont toujours d'actualité !
En 2000 , un habitant du village , Michel David , a d'abord eu l'idée de réaliser des plaques de rues au moyen de lauzes qu'il peignait puis vernissait . Cette initiative plut aux habitants et 24 plaques ont été peu à peu réalisées , en tenant compte des suggestions des habitants du village .
Puis sur sa lancée , il imagina une " ronde des fables ".
Elles ont été réalisées en lave émaillée .
Michel David ne s'intéresse pas qu'au dessin et à la peinture . A partir de matériaux de récupération il a représenté des personnages de ces fables .
Si vos escapades vous mènent en Auvergne et si le coeur vous en dit , vous pourrez venir découvrir au détour des rues de ce petit village les fables que je ne vous ai pas montrées ...
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Par pulsatilla le 20 Décembre 2016 à 13:02
Dimanche dernier , en fin d'après-midi dans les rues de Besse (63 ) qui s'efforce , en ces temps de Noël comme en été , d'être une vitrine fidèle des productions auvergnates .
Pas encore de neige à la station de Super-Besse , mais d'ici Noël , on ne sait jamais ...
Vieille échoppe dans la rue des Boucheries .
Le musée du ski ...
L'objectivité m'oblige à ne pas zapper les charcutailles ...
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